dimanche 7 avril 2013

ZOUNGU  /  Benjamin Lew
ECOUTER/LISTEN

Et tu ouvres ta porte aux touristes effrayés
Que tu laisses dormir en pyjamas rayés
Sur de simples paillasses toujours renouvelées
Ils imaginent le pire et parfois contrariés
C’est à peine si certains savent te remercier

Le sol en terre battue paraît chaud sous leurs pieds
Leurs mouvements sont gourds leurs cheveux dépeignés
Ils se lavent sans hâte mais sont vite habillés
Tu t’affaires sans fin pour qu’ils soient rassasiés
Que dans leurs souvenirs tu ne sois oubliée

De coffres en bois précieux tu sors quelques présents
Que tu offres à chacun avec tes doigts brûlants
Quelque part de l’eau goutte et marque les secondes
Avant qu’ils ne repartent rejoindre un autre monde
Où ils emporteront cette Afrique fantasmée.
To the fearful tourists you open your door 
And in their striped pyjamas you let them sleep
Upon straw mats rough but always fresh 
Imagining the worst and often disconcerted
Scarcely do they find the courage to thank you

The earth beaten floor feels warm to their feet
With their hair unkept they move around heavily
Washing themselves slowly dressing hastily
You are busy making sure their hunger is satisfied 
May they keep you there always safe in their mind

Out of precious wooden chests your presents emerge
And with your warm fingers you hand them around
Somewhere water drips and in seconds beats time
Before they all depart towards another world
Taking with them these African visions.