ECOUTER/LISTEN
Et tu
ouvres ta porte aux touristes effrayés
Que tu
laisses dormir en pyjamas rayés
Sur de
simples paillasses toujours renouvelées
Ils
imaginent le pire et parfois contrariés
C’est
à peine si certains savent te remercier
Le sol
en terre battue paraît chaud sous leurs pieds
Leurs
mouvements sont gourds leurs cheveux dépeignés
Ils se
lavent sans hâte mais sont vite habillés
Tu
t’affaires sans fin pour qu’ils soient rassasiés
Que
dans leurs souvenirs tu ne sois oubliée
De
coffres en bois précieux tu sors quelques présents
Que tu
offres à chacun avec tes doigts brûlants
Quelque
part de l’eau goutte et marque les secondes
Avant
qu’ils ne repartent rejoindre un autre monde
Où ils emporteront cette
Afrique fantasmée. |
To the fearful tourists you open your door
And in their striped pyjamas you let them sleep
Upon straw mats rough but always fresh
Imagining the worst and often disconcerted
Scarcely do they find the courage to thank you
The earth beaten floor feels warm to their feet
With their hair unkept they move around heavily
Washing themselves slowly dressing hastily
You are busy making sure their hunger is
satisfied
May they keep you there always safe in their mind
Out of precious wooden chests your presents emerge
And with your warm fingers you hand them around
Somewhere water drips and in seconds beats time
Before they all depart towards another world
Taking with them these
African visions. |