dimanche 31 mars 2013

NINAKUPENDA  /  Annemarie Borg
ECOUTER/LISTEN

Un mal de ventre sourd déchirait mes organes
Et c’est d’un pas très lourd que je marquais le sable
Des mélanges de peaux encombraient la cabane
Mais je pris du repos affalé sur une table

Couché sur la paillasse je perdais l’équilibre
Prononçant en désordre des sons et des syllabes
Qui incompréhensibles ne formaient pas de mot

Une ivresse inédite me rendait gai et libre
Tandis qu’à l’extérieur des paroles en arabe
Invitaient à prier pour chasser tous les maux

La caresse de ta main passée sous l’eau tiède
Qui s’écoule capricieuse du robinet rouillé
Etait un apaisement sur mon torse mouillé
Et c’est reconnaissant que j’appréciais ton aide
Avant de m’endormir blotti contre ta peau.
A dull ache in my stomach, tearing me apart 
My heavy footsteps on the sand leaving their mark
Many shades of skin cluttering the hut
There I rested slumped over a table

As I lay on a mattress I was losing my way
Mumbling incoherent sound and syllables
Not really words just not comprehensible
 
A newly found intoxication bringing joy and freedom
Outside an invitation to pray in Arabic
Words speaking of a promise to cure all ills

The caress of your hand from the warm splash
Of a skittish rusty tap
Brought comfort to my damp chest
I was grateful  for your gentle care
And fell asleep  against your skin.