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Colza électrique |
Dans
la boîte à lettres les factures succèdent aux offres alléchantes des
fournisseurs d’électricité, tous plus vertueux les uns que les autres,
imprimées sur du papier recyclé afin de prouver leur bonne foi et leur profond
engagement. Certains n’hésitent pas à me contacter par mail ou même, encore
plus directement, par téléphone. Ils prétendent mener des études destinées à me
faire gagner de l’argent, aimables philanthropes. Ils envisagent de me faire
gagner des séjours dans quelque endroit paradisiaque encore épargné par leur avidité.
Je décline, de moins en moins poliment, leurs propositions.
Mon fils réfléchit à une
méthode qui permettrait de séparer l’hydrogène de l’eau de mer pour une
nouvelle motorisation des véhicules à venir. Il prétend que l’eau salée est
suffisamment abondante pour que la réflexion vaille la peine d’être menée. Il
lui manque de nombreuses connaissances physiques et mathématiques mais l’idée
revient régulièrement dans ses propos interrogateurs et teintés d’une certaine
crainte quant à l’avenir. Je l’encourage sans réserve, la culture du colza me
paraissant largement insuffisante pour offrir une alternative crédible et
pérenne, sans parler des quantités effrayantes d’azote que cette culture demande,
avec des conséquences désastreuses prévisibles pour l’environnement. L’huile, à
condition de ne pas être chauffée, est particulièrement digeste et recommandée pour
la santé, elle peut aussi servir de combustible pour certains véhicules mais sa
consommation n’est pas vraiment développée. Mon fils n’aime pas l’odeur
que dégagent les petites fleurs jaunes au printemps, même s’il est sensible à
la beauté de ces tâches d’or dans le paysage.
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